Plus notre parcours ou notre personnalité semblent sortir des sentiers battus, plus envahissant est le syndrome de l’imposteur.
Parce que depuis l’enfance, tout notre environnement ne valorise que la figure de l’expert. Le spécialiste, celui qui a appris, qui a l’expérience, celui qui sait. Celui qui peut répondre aux questions pointues, celui qui a trouvé sa voie, celui qui sait à quoi il sert et quelle est sa mission.
Alors que nous, les touche à tout, on s’intéresse à plein de choses, mais on n’est expert en rien. Alors on se sent illégitime.
Parce qu’on oublie que l’expert n’a qu’une seule spécialité. Et c’est son immense limite.
Les jours de doute, demandez-vous: combien faut-il d’experts pour remplir toutes les fonctions d’un couteau suisse?
Combien de temps l’outil de précision reste-t-il accroché au mur avant de prouver son utilité?
Nous sommes les couteaux suisses. Nos spécialités, ce sont l’adaptation, la polyvalence, l’agilité, la réactivité.
Ne doutons plus de notre valeur, car nous savons réparer le monde dans tellement de situations.