Vendredi dernier, c’était les retrouvailles avec les étudiant-e-s du Master Management de Clusters et Réseaux territoriaux pour causer intelligence collective.
J’ai pris le temps de reposer quelques fondamentaux, parce qu’on s’embarquait un peu vite dans « le collaboratif c’est bien, la compétition ça pue. »
Alors je leur ai demandé de citer des exemples de systèmes compétitifs vecteurs de performance.
Assez vite, on a pensé au sport, aux records du monde; ou aux concours, qui sont compétitifs, quand un examen est simplement sélectif.
Et puis une main un peu hésitante s’est levée.
« Les applis de rencontre? »
J’ai adoré cet exemple! Oui, les applis de rencontre où il faut dire j’aime/j’aime pas avant d’accéder au profil suivant sont hyper compétitives. Elles invitent à présenter de soi un profil « parfait », « meilleur » que ceux des autres avec qui on sera comparé-e.
Sont-elles vectrices de performance? ça se discute.
Elles sont plutôt vectrices d’anxiété et de pression si j’en crois l’échange qu’on a eu…
Alors j’ai demandé: « à quoi ça ressemblerait une appli de rencontre collaborative? »
« On pourrait se recommander des personnes les uns aux autres, comme on le fait avec nos amis »
Exactement.
Dans notre société, l’amour est un marché compétitif, basé sur la concurrence, l’exclusivité et potentiellement générateur de jalousie. Il faut (re)lire Extension du domaine de la lutte, ou King Kong Theorie
Alors que l’amitié est un espace collaboratif, où l’on peut avoir plusieurs ami-e-s, les présenter les un-e-s aux autres, les rassembler pour nos anniversaires, et démultiplier les connexions.
💪La compétition c’est bien, ça stimule et incite à donner le meilleur de soi-même.
🤘 Mais vous ne m’enlèverez pas de l’idée que la collaboration c’est mieux.